Comparaison

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C’est un truc qu’on apprend dès le plus jeune âge : se comparer aux autres. Ça commence avec les parents qui veulent savoir à quel âge, il a marché, à quel âge elle a eu sa première dent… Ça continue à l’école avec les notes, on classe les élèves par moyenne. Si on a fait telles études dans telles écoles, on vaut mieux que tel autre qui a été dans telle école. Même les métiers sont classés et caissier est donc un moins bon métier que responsable des ventes ou technicien informatique. Bref, on passe notre temps à se comparer.

 

Chez les auteurs, rien de nouveau. On a plutôt tendance à dire que nous sommes tous collègues (même si ce n’est pas le cas de tout le monde), il n’empêche qu’on se compare. Et encore plus facilement avec les auteurs aux univers proches des nôtres. Mon collègue qui écrit une romance a vendu 12 livres sur tel salon et moi 25 => mon livre est mieux. Mais s’il a vendu plus que moi alors il est bon vendeur. ^^;

Bon… Soyons honnêtes deux minutes, tout le monde ne fonctionne pas comme ça, encore heureux. J’ai vu ce genre de comportement et je le revois régulièrement mais ce n’est pas le principal.

En revanche, il y a une chose dont on peut très facilement être victime avec les réseaux sociaux, c’est la dévalorisation à cause de cette fameuse comparaison.

En effet, les auteurs ont tendance à vouloir montrer leur réussite pour attirer plus de likes, de commentaires et d’abonnés, tout simplement. C’est naturel et ce ne sont d’ailleurs pas les seuls à avoir ce comportement. Mais parfois, en voyant tous ces auteurs étaler leurs « succès », un autre peut se sentir inférieur. Celui qui ne passe pas ces weekends en salon, ne vend pas des dizaines de livres par jour sur Amazon ou n’a pas 20 likes dans la demi-heure qui suit sa publication. Dans ces cas-là, la comparaison est destructrice. C’est un phénomène qu’on retrouve aussi avec tout le monde finalement. Maurice a toujours l’air tellement heureux sur ses photos Facebook, il a la belle vie…

Sans parler du fait que cet auteur qui affiche sa réussite a peut-être galéré autant que vous au début, dites-vous surtout que s’il ne parle pas de ses défaites et de ses ratés, ça ne veut pas dire qu’il n’en a pas subi ;)

Remarquez comme, souvent, quand vous demandez à un indé combien il a vendu ou combien il a gagné, il élude la question ou répond à côté. Il est donc aussi peu confiant que vous, en vérité. Nous sommes dans une société pour laquelle parler d’argent est tabou mais la réussite doit être placardée. On cache donc ce qu’on rate derrière nos réussites aussi petites soient-elles. Et d’ailleurs, plus les réussites sont petites plus on les montre pour les rendre plus extraordinaires. C’est un des gros travers des réseaux sociaux, bien au-delà de notre monde d’écrivains.

Et donc, de la même manière, il ne faut pas trop y porter attention. Ne nous comparons pas trop aux autres. Dans le pire des cas, soyons attentifs à comparer ce qui est comparable et à essayer de voir ce qui est caché pour avoir une véritable analyse de la situation.

Si telle autrice dit vendre beaucoup, soyons content pour elle sans nous sentir minable à côté. Fixons-nous nos propres objectifs, réalistes en regard de nos capacités. Réjouissons-nous de les atteindre ou étudions les raisons de nos échecs sans nous comparer à ceux qui ont réussi mais n’ont pas les mêmes objectifs, les mêmes moyens ou la même expérience…

 

Ce petit billet est autant pour moi (car je tombe souvent dans ce travers de la comparaison) que pour celles et ceux qui ont cette tendance. De temps en temps, il faut dire les choses (ou les écrire) pour leur donner une petite réalité et mieux en prendre conscience ;)

 

À bientôt

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