Qui suis-je ?

Yo ! Me revoilà pour un petit article introspectif.

Qui suis-je ?

En vrai, je ne pense pas que cela soit bien passionnant pour la plupart d’entre vous. En revanche, j’ai fait une découverte assez intéressante dernièrement en travaillant sur mes deux derniers projets en particulier. L’un d’eux est déjà attendu par quelques lecteurs, il s’agit du tome 2 de Chronicles dans sa nouvelle version. Honnêtement, j’ignore quand/si il sortira puisque cela dépendra beaucoup des résultats des ventes du tome 1. Et l’autre, verra le jour en 2020, mais je n’en parle pas plus pour l’instant (suspense).

Je n’ai pas encore commencé que je digresse déjà… Revenons-en au sujet. Lorsque j’ai publié mon premier roman (Farence : la légende), je parlais de deux jeunes orphelins qui découvraient leurs origines et leurs pouvoirs. Un destin incroyable les amenait à devenir les sauveurs d’une planète, même si eux-mêmes n’y croyaient pas. Plus tard, dans Pentacle, on suivait, entre autres, une jeune femme qui n’arrivait pas à s’intégrer à la vie de tous les jours. Il lui aura fallu l’aide de plusieurs mentors pour finalement apprendre à s’accepter. Dans Caïn, c’est le petit garçon qui doit trouver qui il est pour comprendre ce qu’il se passe dans le centre. Venus, à son tour, dans Chronicles, cherche désespérément à se définir entre Vampire et humaine…

Vous le voyez le motif ?

Certes, ces thèmes ne sont pas mis en avant et ne sont qu’en toile de fond. Pour autant, à force de travailler sur la trame de mon tome 2, j’ai fini par tomber sur ce fait incontournable de presque tous mes romans. On dit qu’on met toujours un peu de nous dans nos écrits. C’est vrai, et je suis bien conscient des points communs de plusieurs de mes personnages avec ma propre personnalité. Pourtant, cette quête d’identité était totalement involontaire. Est-ce simplement parce que, inconsciemment influencé par mes lectures et visionnages (films comme série), j’ai intégré le voyage du héros (le fameux monomythe) ? Il y a de grande chance. Après tout, ce voyage du héros dans les récits (particulièrement d’aventure et d’action) est censé reprendre la quête initiatique du personnage principal. Mais il y a aussi une chance pour que cela traduise un besoin de l’auteur (moi, pour ceux qui ne suivraient pas ^^) de se définir lui aussi.

Suis-je un auteur ? Suis-je un bon auteur ? Suis-je légitime dans ce rôle ? Ne suis-je pas qu’un nain posteur ? Et si j’arrêtais pour reprendre un vrai métier ?

Ah bah, ouais… Je cherche en effet.

Ceux qui ont eu la chance et le privilège de me croiser en salon s’imagine sûrement que je suis plutôt à l’aise dans mes baskets avec tout ça. Bah non !

Les salons, c’est un peu le Instagram de la vraie vie. On y montre notre meilleur sourire, on fait surgir nos meilleures blagues et on se la joue un peu histoire de donner le change. Mais en vrai, une fois les portes de la voiture fermées, sur le chemin du retour, on se demande si on n’a pas fait de fautes à telle dédicace, pourquoi la dame qui avait l’air si intéressée n’est jamais revenue, et ce monsieur avec qui on a discuté vingt-cinq minutes et qui n’a rien acheté non plus, est-ce qu’on l’a fait fuir ? Est-ce que mes bouquins sont si mauvais que si peu de gens veuillent les acheter ? On est blindé de doutes plus ou moins raisonnables, pour la plupart. C’est la vie d’artiste :)

Heureusement, arrive un moment où on relativise. J’ai fait une faute à ma dédicace ? Tant pis, je ne peux plus rien y faire. Si la personne aime le bouquin, elle passera peut-être outre. Si cette dame n’est pas revenue, peut-être qu’elle avait un budget limité et a trouvé un autre livre plus intéressant sur sa route (ou que sa voix intérieure lui a fait comprendre que c’était une mauvaise idée de dépenser encore de l’argent…). Et ce monsieur n’avait peut-être qu’envie d’une discussion. Ça nous a enrichi tous les deux après tout… Quant à mes livres, ça ne peut pas être parce qu’ils sont mauvais que les gens ne les achètent pas. Ils ne les ont pas lus, ils ne peuvent donc pas savoir…

Alors, suis-je un imposteur ? J’aime à croire que non. Mais j’avoue me poser souvent la question (éternel problème de confiance). Mais je suis sûr d’être un auteur. Bon ou pas, c’est une autre paire de manches :)

J’aime à croire que mon voyage du héros n’est pas fini, j’ai choisi la pilule bleue, je suis descendu dans le terrier du lapin et j’arpente le monde extraordinaire. J’y fais des tas de rencontres, agréables ou non, et j’apprends de mes erreurs, parfois.

Écrire ne m’apprends pas qui je suis, je suis un auteur. Un auteur en construction constante. Écrire m’apprends à écrire ;)



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