Vendre en salons, en librairie, en ligne ou en grande surface ?

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Quand on est indépendant, on ne peut pas être partout à la fois. Déjà parce que partout, c’est très large, mais surtout parce que ça coute cher à force. Et le véritable problème de l’auteur qui vit (ou essaie de vivre) de sa plume, c’est la rentabilité. Dépenser 1 000€ pour être au salon Livre Paris et vendre 50 livres, est-ce une bonne affaire ? Pas pour moi. Même en prenant en compte le fameux effet de visibilité.

 

Puisque je ne peux pas être sur tous les fronts, il me reste donc à choisir les bonnes « batailles ». Il fut un temps où je voulais absolument être présent sur les tables des Fnac. Je pensais naïvement que si les gens pouvaient voir mes livres et lire les 4ème de couverture, ils seraient conquis et achèteraient. Quel jeune naïf j’étais ^^;

En réalité, les gens n’achètent plus tellement de livres comme ça dans une librairie ou une grande surface culturelle. Bien sûr cela arrive, mais bien rarement. En réalité, les clients des Fnac viennent chercher quelque chose de précis, dont on leur a parlé. Que ce soit dans le journal, sur leur blog favori ou sur Babelio, ils connaissent déjà le livre qu’ils viennent juste acheter. De temps en temps, et cela vaut surtout pour les grands lecteurs ou la littérature jeunesse lorsque les parents achètent sans leurs enfants, un client va demander un conseil. « Qu’est-ce que vous avez dans le même genre que ceci ou cela ? ». Et dans ces cas-là, les réponses varient rarement, les vendeurs vous dirigeront en général vers un livre qui ressemble effectivement (ou du moins qui est dans le même rayon) et qui a marché. Certainement pas vers un obscur autoédité rangé à la verticale dans une étagère.

Avec la quantité de romans disponibles chaque année, difficile pour un libraire généraliste d’avoir tout lu après tout. Un auteur indépendant devrait donc réussir, d’une manière ou d’une autre à convaincre le libraire de lire son livre pour pouvoir le conseiller. À la condition supplémentaire que ledit libraire ait aimé l’ouvrage. Du coup, j’ai fini par laisser tomber. Convaincre un libraire est au-dessus de mes forces je crois. Et d’ailleurs, en convaincre un seul donne très peu de résultats :(

Vendre en ligne d’un autre côté semble autrement plus facile. Combien d’auteurs vois-je sur Facebook nous présenter des chiffres mirobolants avec des dizaines d’e-book (ou de brochés parfois) vendus par jour. Avec la vague KDP, j’ai cru à l’Eldorado (avec des pourcentages de l’ordre de 70% pour un e-book) et j’ai donc testé, moi aussi. Force fut de constater que, là non plus, je n’étais pas bien doué. Toujours le marketing…

En faisant un peu plus de recherches, on se rend vite compte que pour un auteur qui tire plutôt bien son épingle du jeu sur Amazon, ou ailleurs en dématérialisé, il y en a des dizaines qui font la queue et galèrent. Et puis même ceux qui parviennent à atteindre le fameux top 100 passent leur temps à se battre pour ne pas s’en faire éjecter. Une lutte de tous les jours à en croire certain(e)s… Du coup, entre les actions de promotion, la publicité sur Facebook et la communication quasi permanente, je ne me sens pas la force. Donc, l’online n’est pas tellement pour moi non plus.

Les grandes surfaces ?

Eh bien en réalité, les grandes surfaces, j’ai testé une fois et pour l’instant le constat est plutôt négatif. Cependant, ce test était une séance de dédicace et pourrait se rapprocher d’une séance de dédicaces dans une librairie ou une grande surface culturelle. Et là, ça marche déjà bien mieux que la présence seule des livres. Quand je suis dans un Cultura ou un centre culturel Leclerc, je vends des livres. Les chiffres sont très variables d’un magasin à un autre mais sont toujours supérieurs à 1 (encore heureux me direz-vous ^^). Pourtant, dans un magasin dans lequel j’ai vendu (et bien vendu d’ailleurs) j’ai fait le test de laisser mes livres et personne ne les a achetés. Ce qui confirme ce que je disais plus haut sur la prescription. Un auteur indé est souvent assez seul pour défendre ses ouvrages.

Reste enfin, la méthode de vente que je privilégie pour l’instant : les salons du livre ou les événements acceptant les auteurs. Pourquoi pour l’instant ? Parce que finalement, vendre 20 livres dans un salon pour lequel il a fallu payer l’essence, le péage, l’hôtel et la nourriture peut être moins rentable qu’un Cultura dans lequel on a vendu 5 livres. Certes, être lu du plus grand nombre est un objectif, mais vivre est également un objectif, et pour ça, on en revient toujours à ce maître mot : rentabilité !

Dans un salon, surtout lorsqu’il est thématique, il y a de nombreux auteurs, indépendants ou pas, qui sont là pour vendre leurs livres et qui peuvent les défendre aussi bien sinon mieux que je ne le fais pour les miens. Le lecteur a donc l’embarras du choix et peut être plus ou moins convaincus par de nombreux argumentaires de vente. Et comme tout le monde, son porte-monnaie n’est pas magique, il ne se remplit pas tout seul après chaque achat. Donc il devra faire un choix. Normal.

Certes, en librairies ou en espace culturel, il y a aussi un large choix (encore plus large en réalité) mais les arguments de la dédicace et de la vente éphémère sont assez efficaces pour que l’auteur présent en librairie remporte la vente par rapport à un livre sur étagère ou sur table.

L’avantage du salon sur la librairie est que j’ai pris l’habitude d’y décorer mon stand et je suis de plus en plus à l’aise derrière mon coin de table. Ça me donne également l’occasion de revoir les copains auteurs que je ne vois qu’à ces occasions, d’en rencontrer de nouveaux d’ailleurs et d’échanger des tuyaux. Moi qui ne suis pas des plus sociables, c’est appréciable aussi. Du coup, en 2019, je vais essayer de panacher un peu plus entre les salons pas trop chers et les librairies et centre culturel (n’hésitez pas à me conseiller vos libraires d’ailleurs ^^). D’ici quelques moi, je pourrai tirer de premières conclusions sur la meilleure rentabilité de tel ou tel système. Quelque chose me dit que c’est à peu près équivalent sachant que la fréquentation d’un centre culturel est difficilement prévisible, contrairement à celle d’un salon bien implanté.

Je vous avoue pourtant que si je pouvais rester chez moi et écrire pendant que mes livres se vendent tout seuls, je serai plus que satisfait. Alors s’il vous plait, les auteurs qui parviennent à vendre comme des malades sur Amazon : partagez vos tuyaux ;)

Pour les autres, si vous avez envie que j’aborde un sujet particulier de la vie d’auteur (indé en particulier mais pas que) laissez-moi un commentaire ou un message sur les réseaux sociaux. J’aurai moins l’impression de parler tout seul comme ça. Enfin je dis ça surtout pour mon site web, sur Wattpad, j’ai des retours ^^

À bientôt !

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2 réponses à “Vendre en salons, en librairie, en ligne ou en grande surface ?”

  1. Edwige dit :

    Bon courage pour tous ces essais ! C’est certain que c’est bien compliqué tout ça…

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